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Écrire pensée fugace. J’aime l’idée car c’est le titre d’un de mes carnets sur ma table de chevet… Pensées fugaces. J’y note idée, pensée, réflexion, écrites sous forme de mots clés en position plus ou moins allongée pour ne pas perturber ma nuit, écrire sans me réveiller tout à fait. Mes nuits sont peuplées de pensées fugaces entre les différents arrêts de mon petit train de nuit. J’ai beaucoup de chance de vivre ces trajets nocturnes d’une seule traite, sans jamais dérailler. Mes nuits sont douces et sereines. Et si jamais je m’éveille entre deux rêves, ce n’est pas une réelle rupture de mon cycle de sommeil, car dès que pensée fugace écrite, je saute dans le wagon suivant sans ressaut, sans sursaut, sans crainte d’un dérapage.
Un mot, joli mot ou mot banal... Les divers maux de ma vie sont guéris grâce aux mots. Si parfois la crainte d’une routine assassine habite mon esprit, je relis mes mots et les trouve en général très inspirants. Un seul mot peut déclencher une averse de pensées, de temps en temps vagabonde ou par moment plus ténue. Le mot est le reflet de ma vie, par peur de l’oubli peut-être. Ce qui a été vécu, même oublié, est inscrit quelque part, non seulement dans les différents carnets qui trouvent placent dans mon logis, mais aussi au plus profond de mon être. Profond comme mon sommeil après passage du wagon paradoxal, et c’est si agréable de s’éveiller confortablement allongée dans le wagon léger... Quelle chance de dormir si bien.
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