En 2005, La Motesta a vu le jour. Cette collection propose un espace d’écriture aux auteurs ainsi qu’une rencontre avec un plasticien ou un photographe qui propose une image-écrin du texte. En effet, la couverture en forme de triptyque ne laisse rien paraître, ni du texte ni de l’image, avant le déploiement de l’objet.

Si vous êtes lectrice, lecteur de La Motesta, peut-être avez-vous remarqué qu’au dos de la couverture sont inscrites une ou deux lettres depuis plusieurs années. Si par hasard vous rangez vos livres par éditeur et par ordre chronologique, vous avez dû voir lentement se construire ce vers de Pierre Garnier : les vagues retiennent l’eau répandent l’eau – font le poème, tiré de son livre A vécu la disparition des bouvreuils que nous avions publié en avril 2000. C’est à sa mort en 2014 que les lettres de son poème ont commencé à faire corps avec La Motesta.Avec Un poète d’Ukraine, les deux dernières lettres se sont inscrites.

Le prix du papier, de l’impression, des envois... ne fait qu’augmenter, et nos ressources elles, ne font que baisser. Alors si

Fidel Anthelme X veut rester un lieu d’hébergement du poème, Fidel Anthelme X doit inventer un nouveau format, plus élastique, plus pliable, plus dispersible.
Après l’entracte, nous reviendrons, autrement.