Michèle Poussier

Petit essai d’anthropomorphisme de la porte

C’est un pas de porte. Pourtant, on peut l’acheter, les portes sont comme ça.

Comme nous, pleines de contradictions

La porte, c’est le passage

La porte, c’est l’attente

La porte c’est la déception

La porte c’est la peur

La porte c’est la surprise

La porte c’est la joie

La porte c’est le chagrin

La porte, c’est comme l’Autre. Il y a des portes toujours ouvertes et d’autres qui restent verrouillées, et puis toutes les autres qui sont plus ou moins entrebâillées.

Il y a des voyous, des brutes qui pratiquent des porticides. Ils fracturent les portes, ils les forcent.

Les portes s’organisent et se défendent dans le cadre du blindage qui est un phénomène mondial.

La porte nous sépare, nous réunit.

C’est une permission parfois une frontière.

Ouvre la porte….